Lettre de l'Équipe Référente - Ce n'est pas une saison perdue...

Ce n’est pas une saison perdue…

Nos magnifiques plages du nord nous laissent régulièrement l’occasion d’un spectacle étonnant. Lors des grandes marées, lorsque la mer se retire sur des centaines de mètres, elle laisse apparaître des épaves de bateaux ayant servi à évacuer les alliés lors de la dernière guerre mondiale. En temps normal, ces épaves sont totalement invisibles, mais lors de ces marées, elles sont mises à jour aux yeux de tous. 

Nous ne pouvons nous empêcher de faire le rapprochement avec ce que nous vivons depuis plusieurs mois. Telle la mer qui se retire d’un coup et dévoile ces débris, cette crise sanitaire nous a surpris et a laissé apparaître toutes sortes de choses cachées au fond de nos coeurs : des peurs, des motivations insoupçonnées, des limites à nos engagements, la profondeur ou la superficialité de notre communion avec le Seigneur, la capacité ou l’incapacité de nos églises à poursuivre la mission de manifester le Royaume de Dieu dans ce monde, notre orgueil ou notre humilité, le degré d’enracinement de nos valeurs dans nos coeurs, le degré d’efficacité de nos structures actuelles, les zones d’ombres cachées dans nos coeurs que cette crise a, une nouvelle fois, fait remonter à la surface et enfin, d’une manière qui nous attriste, l’authenticité de ceux qui sont de véritables disciples et de ceux qui ne le sont pas….encore (je suis optimiste de nature). 

Ce spectacle de nos plages jonchées d’objets et de débris fini toujours par céder la place, à nouveau, à la vue d’une mer qui la recouvre et dont les vagues viennent doucement caresser les digues. Tout semble à nouveau revenu « comme avant ». Oui, sauf, que, lorsque nous avons pris conscience, que sous l’eau, sous le vernis de la vie extérieure, sont enfoncés dans le sable de nos coeurs nos zones d’ombres, nos faiblesses, nos défauts et nos péchés, nous sommes désormais devant le choix et la responsabilité de, soit les ignorer, soit les traiter par les moyens que nous offre la grâce de Dieu. 

Et si cette saison nous était proposée comme une occasion de laisser davantage l’Evangile de Jésus-Christ traiter en profondeur l’état de nos coeurs, de nos églises. Et si, dans la perspective d’une nouvelle vague de faveur où l’Evangile trouverait une ouverture dans le coeur de nos contemporains, il nous est offert un temps pour nous y préparer sérieusement. Car voilà bien un fait : ce que nous faisons découle toujours de qui nous sommes, notre ministère découle toujours de notre caractère et la mission de l’église découle toujours de la santé de ses membres. Prendre soin des racines a toujours une incidence sur les branches. Nous vous encourageons, à cet effet,  à suivre les posts de Jean-Philippe Grégoire (Blog Destinée) au sujet de la prière, une manière d’affermir nos racines.

Nous n’avons pas beaucoup d’emprise sur le monde qui nous entoure ni sur le coeurs des autres, mais nous avons une capacité extraordinaire de voir nos propres coeurs, nos mariages, nos familles, nos équipes, nos églises être transformés lorsque nous nous engageons personnellement à nettoyer la plage de nos coeurs des débris que les crises nous révèlent.  Nous croyons que nous sommes dans une saison qui nous donne cette opportunité. Une opportunité de laisser l’Evangile de Jésus-Christ redonner de la vigueur à notre consécration, à notre foi et à notre mission d’être ses ambassadeurs dans le monde. 

L’Evangile de Jésus-Christ ne peut être confiné. Il reste la puissance de Dieu pour le salut de ce monde. La pertinence de l’Eglise s’est toujours trouvée dans une réponse simple et radicale à cet Evangile, à sa mise en pratique et à sa proclamation.  « Christ crucifié » demeure le message le plus pertinent pour notre monde aujourd’hui. L’Eglise trouve sa véritable vocation quand, balayant les doutes et le conformisme mondain, elle démontre la foi qu’elle place dans ce crédo par une réelle consécration. Ce n’est pas une saison d’attente, de repli sur soi, c’est une saison pour se lever dans l’obéissance à l’Evangile de Jésus-Christ en commençant par l’appliquer à nos propres vies. 

Nous prions que ces mois, qui sont devant nous, nous trouvent en veille, en prière, en action, dans la foi que le Royaume de Dieu finira par s’établir totalement sur la terre, le jour où Christ reviendra. 

Eddy & Anne Wallez pour l’Équipe Référente